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YESHUA HAMASHIAH
JÉSUS EST LE MESSIE
ATTENDU PAR ISRAËL

Jésus est Yeshua Hamashia, le Messie attendu par Israël

Vous êtes juif(ve) et vous vous posez des questions sur Jésus ?

Sommaire de la page

 

  • Jésus est juif, et Jésus est vivant

  • Yeshua est le Messie annoncé par les prophètes

  • La rencontre de Saül avec le Messie

  • Pour voir et lire les plus grandes conversions de juifs au christianisme

    • Télécharger les livres de l'ex-rabbin Paul Drach démontrant que Jésus est le Messie

  • Les chrétiens ne sont pas les ennemis des juifs

  • Alfred, le chrétien franciscain qui a tant secouru les juifs pendant la Seconde guerre mondiale

  • Quatre extraits des Évangiles de Yeshua qui montrent sa qualité de Messie, commentés

  • Les juifs messianiques chantent Jésus

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Jésus est vivant et il est juif

Yeshua écrit en hébreu

Soyez bienvenu(e) sur ce site où les juifs sont aimés et respectés comme des frères aînés.

Jésus est né juif et portait un tallit.

Jésus a été envoyé par l'Éternel pour accomplir les Écritures

Jésus est vivant !

El Shaddaï l'a ressuscité après sa mort sur la croix.

Jésus enseignant dans une synagogue, par James Tissot

Jésus enseignant dans les synagogues (Évangile de Saint Matthieu 4, 23-25)

Jésus guérit la main desséchée d'un homme, James Tissot

Jésus guérit l'homme à la main desséchée (Évangiles de Saint Luc 6, 6-11, Saint Matthieu 12, 9-13, Saint Marc 3, 1-6)

Jésus déroule le Livre dans une synagogue

Jésus déroule le Livre dans la synagogue

(Évangile de Saint Luc 4, 16-24)

Jésus guérit un homme possédé

Jésus guérit l'homme possédé (Évangiles de Saint Luc 4, 31-37, Saint Marc 1, 21-28)

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Jésus est le Messie
annoncé par les prophètes

Son arrivée en tant que Mashia'h est annoncée dans de nombreux versets de la Bible (principalement Isaïe/(Yeshayahou ישעיהו)Jésus a confirmé en tout point les prophéties concernant le Messie tant annoncé aux Hébreux, peuple d'Israël, en particulier celles de Yeshayahou (Isaïe). Les juifs attendent un improbable Messie puisque toutes dates calculées pour sa venue sont depuis bien longtemps dépassées. Découvrez que le Messie est Jésus.
Menorah juive

« Fils de David : selon la prophétie de Nathan, un fils de David s’assiérait pour l’éternité sur le trône d’Israël (2 S 7, 13-14). Or les ancêtres de Jésus appartenaient à la Maison royale de David.

Né d’une vierge : le signe donné par Isaïe à Achaz était que d’une jeune fille naîtrait celui qui serait l’Emmanuel Dieu avec nous (Isaie 7, 14). Cette vierge, c’est Marie, la mère de Jésus.

Né à Bethléem : Michée avait assuré que le Messie naîtrait à Bethléem (Michée 5, 1-3). Alors que tout le monde supposait que Jésus était de Nazareth et que pour cette raison, on l’appelait le « Nazaréen », Jésus était né à Bethléem.

Il se nommait le « Fils de l’homme », faisant écho à la prophétie de Daniel (Daniel 7, 13-14)

Son nom, Yeshua (Jésus en français), reflétait l’idéal messianique décrit par Jérémie (Jérémie 23, 6).

Oint par l’Esprit : Jean le Baptiste avait été le témoin le plus proche quand, dans les eaux du Jourdain, l’Esprit de Dieu s’était posé sur Jésus et l’avait rempli de sa puissance, comme l’avait entrevu le prophète Isaïe (Isaïe 11, 1-2).

Les signes que le prophète Isaïe (35, 5-6) avait décrits comme révélateurs des temps messianiques, Jésus les a tous accomplis :

  • Alors s’ouvriront les yeux des aveugles,

  • S’ouvriront les oreilles des sourds ;

  • Alors le boiteux bondira comme un cerf,

  • Et la langue du muet criera sa joie.

Jésus a répondu aux remarques des personnes de son temps par ses Paroles, mais aussi par ses actes : guérissant les malades, libérant les démoniaques, purifiant les lépreux, faisant se lever les paralytiques et ressuscitant les morts. »

Père Emiliano Tardif

Les chrétiens ont reconnu en Jésus ce Messie annoncé, mais les juifs disent que non. Qui a raison ? Peut-on trouver des raisons objectives de le déterminer ?

Il est véritablement le messie tant attendu. Depuis son arrivée, il n'y a plus jamais eu de prophète et les date de la venue du Messie calculées par les anciens sont dépassées depuis longtemps.

Il est le seul, l'unique, le véritable, l'extraordinaire 

Yeshua Hamashia

Il est vivant car il est Dieu, il vous aime et il vous attend au fond de ton cœur.

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La rencontre de Saül
avec le Messie

Saül est un juif contemporain de l'époque de Jésus. Après la mort de ce dernier et sans l'avoir rencontré, il persécute les disciples de Jésus le Nazaréen qu'il considère comme blasphémateurs de l'Éternel י-ה-ו-ה . Présent lors de la lapidation d'Étienne (l'un d'entre des disciples de Jésus et premier martyr chrétien), Saül obtient des grands prêtres de Jérusalem de pouvoir se rendre à Damas pour y 'nettoyer' les nids de chrétiens qui s'y trouvent, croyant agir pour la gloire de Dieu. Sur le chemin de Damas, Jésus le Ressuscité lui apparaît. Il s'ensuit une fulgurante conversion. Sous le nom de Paul devient alors l'un des plus grands apôtres de Jésus le Messie (Christ).

Jésus apparaît au juif Saül devenu Saint Paul

Jésus apparaît au juif Saül qui persécute

les chrétiens, Saül devient le grand apôtre

du Christ Saint Paul

« Cet homme est l’instrument que j’ai choisi pour faire parvenir mon nom auprès des nations »En ces jours-là, Saul était toujours animé d’une rage meurtrière contre les disciples du Seigneur. Il alla trouver le grand prêtre et lui demanda des lettres pour les synagogues de Damas, afin que, s’il trouvait des hommes et des femmes qui suivaient le Chemin du Seigneur, il les amène enchaînés à Jérusalem. Comme il était en route et approchait de Damas, soudain une lumière venant du ciel l’enveloppa de sa clarté. Il fut précipité à terre ; il entendit une voix qui lui disait : « Saul, Saul, pourquoi me persécuter ? » Il demanda : « Qui es-tu, Seigneur ? » La voix répondit : « Je suis Jésus, celui que tu persécutes. Relève-toi et entre dans la ville : on te dira ce que tu dois faire. » Ses compagnons de route s’étaient arrêtés, muets de stupeur : ils entendaient la voix, mais ils ne voyaient personne. Saul se releva de terre et, bien qu’il eût les yeux ouverts, il ne voyait rien. Ils le prirent par la main pour le faire entrer à Damas. Pendant trois jours, il fut privé de la vue et il resta sans manger ni boire.

Peinture de Saint Paul


Or, il y avait à Damas un disciple nommé Ananie. Dans une vision, le Seigneur lui dit : « Ananie ! » Il répondit : « Me voici, Seigneur. » Le Seigneur reprit : « Lève-toi, va dans la rue appelée rue Droite, chez Jude : tu demanderas un homme de Tarse nommé Saul. Il est en prière, et il a eu cette vision : un homme, du nom d’Ananie, entrait et lui imposait les mains pour lui rendre la vue. » Ananie répondit : « Seigneur, j’ai beaucoup entendu parler de cet homme, et de tout le mal qu’il a fait subir à tes fidèles à Jérusalem. Il est ici, après avoir reçu de la part des grands prêtres le pouvoir d’enchaîner tous ceux qui invoquent ton nom. » Mais le Seigneur lui dit : « Va ! car cet homme est l’instrument que j’ai choisi pour faire parvenir mon nom auprès des nations, des rois et des fils d’Israël. Et moi, je lui montrerai tout ce qu’il lui faudra souffrir pour mon nom. »
Ananie partit donc et entra dans la maison. Il imposa les mains à Saul, en disant : « Saul, mon frère, celui qui m’a envoyé, c’est le Seigneur, c’est Jésus qui t’est apparu sur le chemin par lequel tu venais. Ainsi, tu vas retrouver la vue, et tu seras rempli d’Esprit Saint. » Aussitôt tombèrent de ses yeux comme des écailles, et il retrouva la vue. Il se leva, puis il fut baptisé. Alors il prit de la nourriture et les forces lui revinrent. Il passa quelques jours à Damas avec les disciples et, sans plus attendre, il proclamait Jésus dans les synagogues, affirmant que celui-ci est le Fils de Dieu. » Livre des Actes des Apôtres (9, 1-20)

Gravue Paul de Tarse

Un critique converti

Terrassé sur le chemin de Damas, Saul entend une voix lui dire : « Je suis Jésus, ­celui que tu persécutes. » Il n’a cependant jamais rencontré cet homme, mort avant sa naissance, mais sa rage est sans limite contre les disciples du ­Nazaréen qu’il cherche à faire emprisonner. Mais le Christ va en faire l'un de ses plus grands apôtres.

Saul ne croyait pas Dieu. Il persécutait ceux qui suivaient le Seigneur. Mais le Seigneur l'a appelé. Il a alors compris et rejoignit les disciples afin de proclamer la bonne nouvelle. Saul n'était pas le seul à ne pas croire, il persécutait des chrétiens, et cela perdure encore aujourd'hui.

© Prions en Église

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Toutes les grandes conversions de juifs au christianisme

Eugenio Zolli, juif et grand rabbin de Rome converti au catholicisme
  • Véronique Lévy, sœur de l'écrivain Bernard-Henry Levy

  • Israël Zolli, grand rabbin de Rome

  • David Drach, rabbin, devenu Paul Drach

  • Alphonse Ratisbonne

  • Simone Weil

  • Édith Stein, devenue religieuse carmélite

  • Ferdinand Bloch devenu… Dassault

  • David Neuhaus, devenu prêtre

Tous les récits et vidéos de rencontres de juifs avec Yeshua et de conversions au christianisme sont a voir et lire page Éblouissantes conversions

Couverture du tome 1 de Paul Drach Lettre d'un rabbin converti
Couverture du tome 2 de Paul Drach Lettre d'un rabbin converti

Télécharger les deux tomes de Paul Drach qui démontrent que Jésus est le Messie attendu par les juifs.

Les chrétiens ne sont pas les ennemis des juifs

Croix dans une étoile juive, symboles juif et chrétien

Les chrétiens ne sont pas les ennemis des juifs, bien au contraire, ils aiment et respectent les juifs comme le peuple initialement choisi par Dieu Yahwé pour se révéler aux hommes, avant d'étendre son message à toutes les nations. De plus, les chrétiens lisent aussi, dans ce qu'ils appellent l'Ancien Testament, la plus grande partie des livres saints de la Tanakh :

Bereshit (בראשית / Genèse) ;
Shemot (שמות, / Exode) ;
Vayiqra (ויקרא,/ Lévitique) ;
Bamidbar (במדבר, / Nombres) ;
Devarim (דברים, / Deutéronome)
Yehoshoua (יהושע, Josué)
Shoftim (שופטים, Juges)
Shemouel (שמואל, Livres de Samuel – I et II)

Melakhim (מלכים, Livres des Rois - I et II)Yeshayahou (ישעיהו, Isaïe)

Yrmeyahou (ירמיהו, Jérémie)Yehezqel (יחזקאל, Ézéchiel)

Hoshéa (הושע, Osée)

Yoël (יואל, Joël)
Amos (עמוס, Amos)
Ovadia (עובדיה, Abdias)
Yona (יונה, Jonas)
Mikha (מיכה, Michée)
Nahoum (נחום, Nahum)
Havaqouq (חבקוק, Habacuc)
Tsephania (צפניה, Sophonie)
Haggaï (חגי, Aggée)

Zekharia (זכריה, Zacharie)Malakhi (מלאכי, Malachie)

Tehilim (תהילים, « Louanges » / Psaumes)Mishlei (משלי, « Paraboles » / Proverbes)

Iyov (איוב, Job)
Shir Hashirim (שיר השירים, Cantique des cantiques)
Routh (רות, Ruth)
Eikha (איכה, « Où » / Lamentations)
Qohelet (קהלת, « Prédicateur » / Ecclésiaste)
Esther ((אסתר
Daniel (דניאל)
Ezra-Nehemia (עזרא ונחמיה, Ezra wuNekhem'ya, Esdras et Néhémie)
Divrei Hayamim (דברי הימים, Chroniques - I et II)

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Pour en savoir plus sur le respect, l'amitié, l'amour même, que les chrétiens vouent au peuple juif, vous trouverez ci-dessous des liens vers des articles plus détaillées.

Pourquoi le judaïsme est-il nécessaire aux chrétiens pour adorer Jésus ?

Les deux derniers liens ci-dessous sont issus du Vatican et du pape, le chef des chrétiens catholiques. 

Le peuple juif et ses Saintes écritures dans la Bible chrétienne

Les dons et l'appel de Dieu sont irrévocables, le peuple juif est irrévocablement dans le Cœur et dans l'Alliance de Dieu

Alfred, le chrétien franciscain qui a tant secouru les juifs pendant la Seconde guerre mondiale

Le Franciscain de Bourges montre que les chrétiens ne sont pas les ennemis des juifs

Le Franciscain de Bourges, histoire vraie, film et livre. Le juif Marc Toledano, arrêté par la Gestapo, raconte l'extraordinaire secours qu'un moine chrétien, catholique franciscain et... allemand a apporté aux prisonniers juifs au péril de sa vie.

Couverture du livre Le Franciscain de Bourges
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ישׁוה המשׁיה

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Quatre extraits des Évangiles de Yeshua

« Les nations mettront en son nom leur espérance »
(Évangile de Saint Matthieu 12, 14-21)

Gravure sepia de Jésus guérissant un aveugle à genoux par imposition de la main

En ce temps-là, une fois sortis de la synagogue, les pharisiens se réunirent en conseil contre Jésus pour voir comment le faire périr. Jésus, l’ayant appris, se retira de là ; beaucoup de gens le suivirent, et il les guérit tous. Mais il leur défendit vivement de parler de lui. Ainsi devait s’accomplir la parole prononcée par le prophète Isaïe : Voici mon serviteur que j’ai choisi, mon bien-aimé en qui je trouve mon bonheur. Je ferai reposer sur lui mon Esprit, aux nations il fera connaître le jugement. Il ne cherchera pas querelle, il ne criera pas, on n’entendra pas sa voix sur les places publiques. Il n’écrasera pas le roseau froissé, il n’éteindra pas la mèche qui faiblit, jusqu’à ce qu’il ait fait triompher le jugement. Les nations mettront en son nom leur espérance. 

Commentaire par un prêtre chrétien catholique

 

Jésus, après un jour de sabbat, vient de guérir un homme à la main paralysée. Une fois sortis de la synagogue, les Pharisiens tiennent conseil contre lui, sur les moyens de le faire périr : une haine aveugle, une haine démesurée voudrait barrer la route de Jésus.

Et lui ne cherche pas à faire front : il se retire de ce lieu, et continue d'enseigner et de guérir ceux qui osent le suivre, en leur recommandant la plus grande discrétion, pour ne pas attiser la haine.

C'est le moment que choisit saint Matthieu pour évoquer le style messianique de Jésus, dans la ligne des prophéties du livre d'Isaïe sur le mystérieux Serviteur de Yahweh.

Jésus, trait pour trait, rappelle la figure de ce Serviteur : il est l'Élu du Père, le Bien Aimé en qui le Père s'est complu, et sur lui repose l'Esprit de Dieu qui le pousse à l'action et au témoignage.

De plus, Matthieu voit annoncé par Isaïe l'extension universelle de la mission de Jésus : "il annoncera le droit aux nations", c'est-à-dire qu'il fera connaître à tous les peuples de la terre la volonté de Dieu et le chemin pour y répondre, si bien qu'en son nom", en sa personne de Sauveur, "les nations, toutes les nations, mettront leur espérance".

Enfin l'Évangéliste repère dans la prophétie d'Isaïe deux attitudes typiques, deux choix volontaires de Jésus Messie. D'une part il a opté résolument pour la non-violence : il ne discute pas pied à pied, il ne vocifère pas, il ne joue pas les tribuns sur la place publique ; d'autre part, il a décidé, dans sa miséricorde, d'espérer pour chacun/e jusqu'au-delà du possible.

Jamais il ne brisera le roseau déjà froissé et affaibli. Et pourtant ce roseau n'aura plus jamais sa solidité d'autrefois, et il ne peut plus avoir les grandes ambitions d'un roseau bien rigide ; il ne sera plus jamais solide, et en un sens on ne pourra rien en faire de durable, on n'osera même plus s'en servir ! Tout ce qu'il peut espérer, c'est tenir encore contre le vent, étayé par des roseaux intacts ; c'est déjà un bel exploit pour un roseau froissé, mais Jésus lui donnera une autre chance, jusqu'au bout : le roseau pourra servir, bien droit.

Jésus n'éteindra pas non plus la mèche qui fume encore.

Et pourtant chacun sait que si la mèche fume, c'est que la flamme est partie, bien partie, définitivement impossible à ranimer. Mais avec Jésus, non seulement la mèche fumera jusqu'au bout, non seulement elle luttera jusqu'au bout avant de s'éteindre, mais une flamme très pure et très douce repartira, à l'heure de l'Esprit.

C'est nous qui désespérons de nos frères et de nos sœurs ; c'est nous qui décrétons que ce qu'ils vivent n'est plus valable et qu'aucun sursaut spirituel n'est plus possible, que leur faiblesse est désormais sans remède et leurs efforts, sans intérêt.

Pour Jésus Messie, tant qu'il il y a de la vie, il y a de l'espoir. Il y a même de l'espoir au-delà de cette vie, car la vraie vie commence quand celle-ci s'est éteinte. Et jusqu'à ce moment, invisible aux hommes, où notre flamme se ranimera à la vie de Dieu, tout compte, tout vaut encore, tout est grand aux yeux de Jésus : les dernières forces, les derniers cris d'espérance, les plus pauvres sourires, les plus humbles conversions, le fond d'huile dans la jarre et l'ultime poignée de farine, tout sert ici-bas, jusqu'au bout, "pour la gloire de Dieu et le salut du monde".

« Toi aussi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut »
(Évangile de Saint Luc 1, 67-79)

La vision de Zacharie, James Tissot

Zacharie Zekharia זכריה

En ce temps-là, à la naissance de Jean Baptiste, Zacharie, son père, fut rempli d’Esprit Saint et prononça ces paroles prophétiques : « Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël, qui visite et rachète son peuple. Il a fait surgir la force qui nous sauve dans la maison de David, son serviteur, comme il l’avait dit par la bouche des saints, par ses prophètes, depuis les temps anciens : salut qui nous arrache à l’ennemi, à la main de tous nos oppresseurs, amour qu’il montre envers nos pères, mémoire de son alliance sainte ; serment juré à notre père Abraham de nous rendre sans crainte, afin que, délivrés de la main des ennemis, nous le servions dans la justice et la sainteté, en sa présence, tout au long de nos jours. Toi aussi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut ; tu marcheras devant, à la face du Seigneur, et tu prépareras ses chemins, pour donner à son peuple de connaître le salut par la rémission de ses péchés, grâce à la tendresse, à l’amour de notre Dieu, quand nous visite l’astre d’en haut, pour illuminer ceux qui habitent les ténèbres et l’ombre de la mort, pour conduire nos pas au chemin de la paix. » 

Commentaire par un prêtre chrétien catholique

Le cantique de Zacharie, chacun de nous l'a récité ou chanté des centaines de fois, et pourtant il reste neuf tous les matins, neuf comme la tendresse de Dieu chaque matin pour le monde (Lm 3,23). Chaque matin notre espérance se rajeunit en redisant celle des pauvres du Seigneur, des anawim de tous les temps, entourés d'ennemis, assis "dans les ténèbres et l'ombre de la mort", et qui attendent leur délivrance comme un signe de l'amour de Dieu et de sa fidélité envers son peuple.

"Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël" : celui que nous chantons aux laudes du matin, c'est bien le Dieu qui choisit et maintient son choix, le Dieu de l'appel et des promesses. Et avec Zacharie nous faisons mémoire immédiatement de deux grandes promesses que Dieu a faites et qu'il a accomplies : La promesse à David et à sa lignée : "il nous a suscité une force de salut dans la famille de David" ; le serment fait à Abraham et à ses descendants : "Il s'est rappelé son alliance sainte, le serment qu'il a fait à Abraham, notre père" dans la foi.

Puis le Cantique de Zacharie mentionne l'enfant, celui qu'on appellera le Baptiste, ou mieux encore : "le prophète du Très-Haut", car il marchera devant, sous le regard du Seigneur, pour préparer ses routes. "Jusqu'à Jean, dira plus loin l'Évangile, vont la Loi et les Prophètes" ; c'est donc lui qui fait le pont entre l'Ancien Testament et la Nouvelle Alliance, entre les promesses et leur accomplissement.

Alors, très logiquement, le Cantique s'achève sur une louange du Messie, l'astre levant venu d'en haut qui vient nous visiter, nous qui sommes assis, à notre tour, dans les ténèbres et l'ombre mortelle, afin de nous guider sur une route de paix.

L'Ancien Testament, le Précurseur, Jésus Messie : avec le Benedictus nous avons, sous forme d'hymne, un résumé de l'histoire du salut, un raccourci du pèlerinage des hommes des feux de l'aube à la lumière, des ébauches à la plénitude, de l'attente à la paix.

Et comme l'Alliance est un engagement réciproque de Dieu et des hommes, notre hymne n'oublie ni la part de Dieu ni la part de l'homme : à Dieu les prophéties, l'alliance sainte, le serment fait à Abraham, les actes de délivrance ; à nous de chercher le Seigneur sur le chemin de l'alliance, par la sainteté et la droiture, "sous son regard, tout au long de nos jours". Mais cette fidélité même, cette réponse dans le quotidien, est un cadeau de Dieu, car c'est lui qui "nous donne de vivre sans crainte", de lui rendre sans crainte notre culte, sous son regard qui est regard de paix ; et si notre délivrance arrive, à Noël et chaque jour, fidèlement, gratuitement, c'est un effet de la bonté de Dieu, de ses "entrailles de miséricorde".

C'est toujours l'amour de notre Dieu que nous retrouvons au point de départ, comme le rappelle le nom mystérieux que Zacharie donne au Messie : "l'Astre levant venu d'en haut". C'est bien sur notre terre des hommes que se lève, chaque jour, la lumière de cet Astre, de ce Messie-Sauveur, mais l'Astre vient d'en haut, d'auprès de Dieu. C'est bien sur le visage d'un enfant, d'un petit homme, que se lève la lumière de Noël, l'aurore du salut ; mais cette lumière vient d'en haut, car c'est Dieu notre Père qui, dans la nuit de Noël, fait briller la connaissance de sa gloire en répandant cette gloire sur la face de son Christ (2 Co 4,6), sur le visage du Messie Enfant.

Seigneur, tes pauvres sont encore assis dans les ténèbres ; tant qu'ils ne savent pas aimer, ils demeurent dans l'ombre, l'ombre de la mort. En cette nuit de Noël maintenant si proche, fais paraître ton Jour, sur le visage de Jésus ; fais paraître ton Jour : que l'homme soit sauvé.

« Son visage devint brillant comme le soleil » (Évangile de Saint Matthieu 17, 1-9)

Jésus entouré d'Elie et Moïse durant la Transfiguration

Yeshua entouré d'Élie Éliyahū אֵלִיָּהו et de Moïse Moshé ben Amram מֹשֶׁה בן עמרם

En ce temps-là, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et il les emmena à l’écart, sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux ; son visage devint brillant comme le soleil, et ses vêtements, blancs comme la lumière. Voici que leur apparurent Moïse et Élie, qui s’entretenaient avec lui. Pierre alors prit la parole et dit à Jésus : « Seigneur, il est bon que nous soyons ici ! Si tu le veux, je vais dresser ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » Il parlait encore, lorsqu’une nuée lumineuse les couvrit de son ombre, et voici que, de la nuée, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie : écoutez-le ! » Quand ils entendirent cela, les disciples tombèrent face contre terre et furent saisis d’une grande crainte. Jésus s’approcha, les toucha et leur dit : « Relevez-vous et soyez sans crainte ! » Levant les yeux, ils ne virent plus personne, sinon lui, Jésus, seul. En descendant de la montagne, Jésus leur donna cet ordre : « Ne parlez de cette vision à personne, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts. »

Commentaire par un prêtre chrétien catholique

L'Église nous propose aujourd'hui un récit déroutant, tout centré sur la personne et la mission du Christ, un récit qui nous place directement devant le mystère du Fils de Dieu fait homme, et qui nous invite à reculer encore l'horizon de notre foi, à renouveler les perspectives de notre espérance.

Pourquoi Jésus a-t-il voulu pour trois de ses apôtres cette expérience bouleversante de la transfiguration ? – pour leur révéler, semble-t-il, des aspects cachés et proprement divins de sa personne.

Il laisse transparaître pour un instant la gloire qui l'habite, c'est-à-dire une densité de vie et un éclat de sainteté qui n'appartiennent qu'à Dieu. Mais, toujours soucieux de parler aux hommes dans leur langage, Jésus révèle cette gloire par des signes que ses trois apôtres puissent reconnaître et interpréter : le resplendissement du visage et la blancheur des vêtements.

Par ailleurs l'apparition, à ses côtés, de Moïse et d'Élie souligne la continuité de sa propre mission avec celle des deux grands témoins de Yahweh :

- l'Alliance qu'il a conclue avec son peuple grâce à Moïse, Dieu la renouvelle directement par la médiation de son Fils

- le Règne de Dieu promis pendant des siècles par les prophètes successeurs d'Élie, Dieu l'inaugure par la présence de son Fils dans le monde.

Mais s'il y a bien continuité dans le dessein de Dieu, Jésus apporte une nouveauté absolue.

C'est ce que Pierre, d'abord, n'a pas compris, puisqu'il voulait dresser trois tentes, comme s'il pouvait encore mettre sur un même pied Moïse, Élie et le propre Fils de Dieu !

Aussi la voix de Dieu se fait-elle entendre comme au jour du baptême de Jésus, pour révéler solennellement sa personne et la tâche dont Dieu l'a chargé : "Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui je me suis complu. Écoutez-le !" Non pas :"Écoutez-les", mais : "Écoutez-le". C'est lui qu'il faut écouter maintenant, plus encore que Moïse, plus encore qu'Élie et les prophètes. Les grandes figures du passé d'Israël doivent s'effacer devant ce Fils unique qui vient "raconter" dans le monde le Père que personne n'a jamais vu (ekeinos éxègèsato, Jn 1,18).

Ainsi la Transfiguration, en soulevant le voile du mystère de Jésus, vise à fortifier la foi des disciples en l'Envoyé de Dieu.

De plus, elle prend place entre deux annonces de la Passion prochaine, comme pour prévenir chez les disciples le scandale devant la mort de Jésus. Quand ils verront leur Messie crucifié, ils pourront se souvenir de la majesté qui, ce jour-là, rayonnait de son visage, et quand l'événement de Pâques aura dessillé leurs yeux et réveillé leur foi, ils seront prêts à reconnaître dans le Ressuscité le Transfiguré de la montagne.

C'est pourquoi Jésus leur recommande d'attendre pour comprendre toute la portée de la Transfiguration : "En descendant de la montagne il leur donna cet ordre : Ne parlez à personne de cette vision avant que le Fils de l'homme ressuscite d'entre les morts".

Quant à nous, qui n'avons vu ni le visage de gloire ni le visage de chair du Fils de Dieu , nous accueillons le message de la Transfiguration comme un stimulant pour notre vie "dans la foi au Christ qui s'est livré pour nous".

Notre lot, c'est de retrouver chaque jour Jésus seul. Jésus seul, parce que désormais c'est à travers lui que nous rejoignons "la Loi et les prophètes". Jésus seul, également, parce que nous accueillons Jésus sans les signes de la gloire.

À vrai dire, même si le visage du Christ ne nous apparaît pas extérieurement transfiguré, Dieu lui-même prend soin de l'illuminer dans notre cœur. Nous n'étions pas sur la sainte montagne, mais nous recevons chaque jour une révélation plus inouïe encore : le témoignage de la Résurrection, transmis par l'Église dans l'Évangile , "l'Évangile de la gloire du Christ" (2 Co 4,4). C'est cette bonne nouvelle que l'Esprit Paraclet réveille et actualise à l'intime de nous-mêmes, pour nous conduire à la vérité tout entière.

Jésus, transfiguré éternellement dans la gloire du Père, ne dévoile pas sa gloire à nos yeux de chair, mais nous tous, désormais, parce que Dieu "illumine les yeux de notre cœur"(E 1,18), nous guettons son visage en scrutant sa parole.

Quand sous nos yeux se déroule la passion de l'Église, quand l'épreuve traverse notre propre vie ,"comme il nous est bon d'être là", par la prière, là où vit notre Sauveur, comme il nous est bon de rejoindre par la foi la présence en nous, invisible, insensible, impalpable, de la gloire de Jésus !

« Je ne suis pas venu abolir, mais accomplir » (Évangile de Saint Matthieu 5, 17-19)

Jésus marchant sous le portique du Temple de Jérusalem, n'est pas venu abolir mais accomplir

Jésus marche sous le portique de Salomon shĕlōmōh שְׁלֹמֹה du Temple de Jérusalem

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas un seul iota, pas un seul trait ne disparaîtra de la Loi jusqu’à ce que tout se réalise. Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le royaume des Cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera, celui-là sera déclaré grand dans le royaume des Cieux. » 

Commentaire par un prêtre chrétien catholique

Dieu travaille dans la continuité. Et pourtant il amène dans nos vies certaines ruptures.

La continuité est celle de son projet d'amour sur le monde ; projet annoncé dans la Loi et les prophètes, et réalisé en son Fils Jésus.

Parfois les auditeurs de Jésus ont eu l'impression que sa parole était en rupture avec ce qu'ils avaient l'habitude d'entendre. En fait, s'il y avait rupture, c'était avec les traditions orales accumulées par les rabbins ; car de la Loi écrite, révélée, et de la geste de Dieu commentée par les Prophètes, pas un yod, pas le moindre trait ne devait être périmé par l'enseignement de Jésus. Tout allait être repris, réaffirmé, prolongé et mené à son terme par la bonne nouvelle du Royaume. "Je ne suis pas venu abolir, disait Jésus, mais accomplir".

Et cela demeure vrai de l'œuvre que Jésus réalise dans nos existences.

Une première parole nous a mis en route, voici bien longtemps déjà, une parole porteuse à la fois d'un appel de Dieu et d'une espérance un peu folle pour nous. Puis, parfois après bien des années, à un tournant de la vie personnelle ou communautaire, le Seigneur nous fait entendre un deuxième appel, une seconde parole, apparemment sans lien avec la première, ou même sans cohérence avec elle ; une parole si étrange qu'il faut, pour la comprendre vraiment, se tourner vers la Croix.

Et de fait, il arrive qu'elle annonce la Croix, qu'elle propose la Croix, comme la deuxième parole de Dieu à Abraham, celle qui lui redemandait l'enfant de la promesse. Dieu semble alors abolir les assurances qu'il nous avait données, ou effacer des tranches entières de notre cheminement vers Lui et avec Lui. Il nous mène "au sentier des ténèbres", et nous vivons ces passages imprévus, personnellement ou communautairement, comme des moments d'échec, comme des impasses où même l'espérance semble vaine, comme le deuil de tout ce que nous avons cherché, alors que, sur ce chemin même de la Croix, Jésus est en train d'accomplir sa promesse envers nous.

Notre communauté serait-elle moins aimée de Dieu parce qu'elle connaît l'épreuve ? Et Dieu cesserait-il d'être le Tout-puissant parce que nous n'avons plus la force de faire fond sur lui ?

Non, mes sœurs, mais simplement nous passons à côté de la véritable espérance. Nous voudrions pouvoir compter sur nous-mêmes, or Dieu accomplit son dessein en nous conduisant à n'espérer qu'en Lui.

C'est Lui qui sait, c'est Lui qui aime, c'est Lui qui fera. Avec nous, bien sûr, et en nous donnant la force, car, selon le vieux proverbe biblique : "Le cheval est préparé pour la bataille, mais de Yahweh vient la victoire".

À nous de tendre nos mains, en gardant au cœur la parole de la promesse ; à nous de guetter patiemment la gloire de Dieu sur le visage du Christ qui s'est montré à nous au jour de l'appel.

"Garde-toi, disait Moïse, de jamais oublier ce que tes yeux ont vu : ne le laisse pas sortir un seul jour de ton cœur" (Dt 4,9).

Extrait de la Passion de Jésus
(Évangile de Saint Jean 19, 25-42)

Passion du Christ, tout est accompli

Des passages montrent que Yeshua a accompli ce qu'avait annoncé le prophète Isaïe (Yeshayahou ישעיהו)

 

Or, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : ✠ « Femme, voici ton fils. » . Puis il dit au disciple : ✠ « Voici ta mère. » . Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout, Jésus dit : ✠ « J’ai soif. » . Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d’hysope, et on l’approcha de sa bouche. Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : ✠ « Tout est accompli. » . Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit.


Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi), il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat, d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque. Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes. Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis de l’autre homme crucifié avec Jésus. Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau. Celui qui a vu rend témoignage, et son témoignage est véridique ; et celui-là sait qu’il dit vrai afin que vous aussi, vous croyiez. Cela, en effet, arriva pour que s’accomplisse l’Écriture : Aucun de ses os ne sera brisé. Un autre passage de l’Écriture dit encore : Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé.

 


Après cela, Joseph d’Arimathie, qui était disciple de Jésus, mais en secret par crainte des Juifs, demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus. Et Pilate le permit. Joseph vint donc enlever le corps de Jésus. Nicodème – celui qui, au début, était venu trouver Jésus pendant la nuit – vint lui aussi ; il apportait un mélange de myrrhe et d’aloès pesant environ cent livres. Ils prirent donc le corps de Jésus, qu’ils lièrent de linges, en employant les aromates selon la coutume juive d’ensevelir les morts. À l’endroit où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin et, dans ce jardin, un tombeau neuf dans lequel on n’avait encore déposé personne. À cause de la Préparation de la Pâque juive, et comme ce tombeau était proche, c’est là qu’ils déposèrent Jésus.

Commentaire par un prêtre chrétien catholique

Premier commentaire

"Es-tu le roi des Juifs ?", demande Pilate ; et Jésus, dans un premier temps, questionne à son tour pour clarifier les intentions du gouverneur : "Dis-tu cela à la romaine, ou reprends-tu des accusations que les Juifs ont portée contre moi ?" Et l'on devine le raisonnement de Jésus : "si tu parles à la romaine, tu vises une royauté purement politique ; sache cependant que, dans la bouche des Juifs qui m'accusent, le mot roi peut renvoyer à une royauté d'un autre type."

Pilate, visiblement, s'en tient au sens romain des termes : "Est-ce que je suis Juif, moi ?" ; et dès lors Jésus lui répond sur le fond des choses : "Ma royauté n'est pas de ce monde". Pilate peut donc se rassurer : si Jésus briguait la royauté comme les souverains de la terre, il s'appuierait sur une force armée, revendiquerait un territoire particulier et devrait composer avec d'autres royaumes ainsi qu'avec Rome, omniprésente dans la région ; mais en réa­lité le pouvoir de Jésus sur les hommes ne fait pas nombre avec les monarchies d'ici-bas, et là où Pilate continue à parler de royauté, Jésus parle désormais uniquement de témoignage : "Je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci: rendre témoignage à la vérité".

La vérité, c'est ce que Dieu est et ce qu'il fait pour les hommes ; c'est aussi ce que l'homme est et doit faire pour Dieu. Au fond, le contenu de la vérité, c'est la réalité de l'Alliance.

Aux yeux de Jésus, la base de son pouvoir, c'est uniquement la force rayonnante de cette vérité. Jésus n'a pas de sujets : il n'a que des disciples ; il ne contraint personne et ne veut que des volontaires ; mais son offre de la vé­rité engage l'homme bien plus intensément que l'autorité des rois. Un souverain, en effet, se contente d'obtenir un comportement extérieur et se soucie fort peu de régner sur les cœurs, tandis que la vérité dont Jésus est porteur prend tout l'homme : intelligence, cœur et volonté ; elle fait appel à sa liberté et rejoint son besoin de trouver un sens à la vie. La vérité venue de Dieu apporte une lumière sur l'homme et sur le monde, elle propose une route de fidélité et appelle chacun à une obéissance spontanée et filiale.

De cette vérité, de ce propos d'Alliance né dans le cœur de Dieu, Jésus se dit le "témoin" ; c'est ainsi qu'il comprend son passage parmi nous sur la terre, c'est ainsi qu'il résume sa mission. Et de fait Jésus se présente à nous comme témoin de bien des manières.

Tout d'abord il témoigne de ce qu'il a vu et entendu auprès du Père. "Personne n'a jamais vu Dieu, mais lui, le Fils unique, qui est dans le sein du Père, nous l'a fait connaître" (Jn 1,18), comme un voyageur qui raconte. De plus il est habité lui-même par le message qu'il apporte aux hommes, au point qu'il s'identifie expressément à la vérité : "Je suis, le chemin, la vérité et la vie" (Jn 14,6). Ensuite il ne cesse de proclamer l'irruption du Règne de Dieu, et de nous garantir cette vérité par toutes les œuvres qu'il accomplit de la part de son Père. Enfin il va jusqu'à donner sa vie pour authentifier son message.

Jésus ne règne donc que par la vérité. "Pauvre royaume", devait penser Pilate, comme le pensent encore bien des Pilate de par le monde. En réalité la vérité de Jésus, qui pénètre et commande la vie de tous ses disciples, lui assure une royauté déjà universelle, qui traversera tous les temps jusqu'au jour de sa venue en gloire (à lire sur ce site).

Deuxième commentaire

Souvent les prisonniers politiques jouent leur tête sur une seule réponse ; et Jésus, face à Pilate, est bien plus qu'un prisonnier politique. Dans l'esprit de plusieurs des dirigeants de son peuple, le procès doit coûte que coûte déboucher sur la liquidation de Jésus, et même ceux qui lui en veulent pour des raisons religieuses vont mettre en avant des griefs politiques : "Il veut se faire roi. Nous n'avons d'autre roi que César !"

 

Pilate interroge : "Tu es le roi des Juifs ?" ; et Jésus répond en questionnant à son tour. Lui, l'accusé, se pose déjà en juge : "Dis-tu cela de toi-même, ou d'autres te l'ont-ils dit de moi ?". Autrement dit : "Parles-tu, Pilate, d'un roi politique, au sens où les Romains le comprennent, ou fais-tu allusion à un  Roi Messie, tel que l'attend Israël ?"

 

Réplique de Pilate : "Est-ce que je suis Juif, moi ?" (Je répète ce qu'on m'a dit !). Et aussitôt, avec la franchise brutale du gouverneur : "Qu'as-tu fait ?". Pilate veut savoir si le "roi" en question constitue une menace pour le pouvoir romain. "Mon royaume n'est pas de ce monde. Mon royaume n'est pas d'ici", répond Jésus.

 

Son règne, en effet, vient d'en haut, comme lui-même vient d'en haut. Son règne, c'est le règne de Dieu, un règne à la manière de Dieu : c'est la force de l'amour qui invite à aimer. C'est pourquoi Jésus ne possède ni gardes ni armée pour le défendre.

 

"Donc tu es roi !", reprend Pilate, énervé. Pour lui comme pour nous, les mots "roi" et "royaume" rendent un son politique. Alors Jésus s'explique solennellement, et c'est cette explication de Jésus qui donne son sens à la fête d'aujourd'hui : "Tu le dis, je suis roi, et je ne suis né, je ne suis venu dans le monde que pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix". ("Je suis roi", proclame Jésus, "mais je n'ai pas de sujets : je n'ai que des disciples qui, librement, s'en remettent à mon témoignage"). Le Christ revendique bien un pouvoir, les pleins pouvoirs. Il dira lui-même, après sa résurrection : "Tout pouvoir m'a été donné au ciel et sur la terre". Mais ce pouvoir du Christ, c'est la force rayonnante du message qu'il apporte au monde, c'est la puissance d'une vérité qui transforme, qui  juge et qui glorifie, c'est l'énergie d'une parole qui met debout l'homme ou la femme qui la reçoit.

 

Et Jésus est mort finalement pour attester que sa parole libérante était celle de Dieu. Ressuscité, rendu à la gloire, c'est à nous qu'il confie maintenant le rayonnement de sa vérité ; c'est nous, maintenant, qu'il appelle à son service.

 

Car pour Jésus, à proprement parler, le temps du service est passé. Il est venu parmi nous pour servir, il a cheminé parmi nous, semant le bien ; il s'est fait obéissant jusqu'à la mort et nous a légué son style de témoignage. Mais auprès de Dieu son Père, Jésus n'est plus dans la condition du serviteur. Il est la Tête de l'immense Corps qui grandit sur terre au long des siècles. Il est le Premier-né d'entre les morts, le prototype de l'humanité nouvelle ; et au-delà même de l'humanité, sa seigneurie de Ressuscité s'étend, d'une manière pour nous mystérieuse, à l'univers matériel, au cosmos exploré, explorable et inexplorable.

 

Jésus de Nazareth est devenu Seigneur du temps et de l'espace ; Jésus, le roi bafoué par les hommes, le roi de dérision affublé d'une couronne d'épines et du manteau des fous, est entré, avec les cicatrices de son temps de service, dans la gloire qu'il avait auprès du Père avant le lancement du monde. Il est l'Alpha et l'Oméga ; il est le commencement, il sera la fin, et en notre temps déjà il est avec nous.

 

Avec nous il fait l'histoire du monde. Chaque jour, par la lumière de sa parole et la force de son Eucharistie, il nous donne d'inscrire, dans le cœur des hommes, le salut qui vient de Dieu.

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Les juifs messianiques chantent Jésus

Très belles musiques de juifs messianiques

Les juifs messianiques restent juifs et continuent à pratiquer les rites juifs, tout en proclamant

Yeshua Hamashia

Les chrétiens ne pratiquent pas les rites juifs car Jésus les a sublimés différemment, mais complémentairement. Jésus n'a pas aboli la loi mais l'a précisée et parachevée.

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